Principale figure de l’opposition birmane, Aung San Suu Kyi, qui était assignée à résidence depuis 2003, a été transférée dans une prison birmane plus tôt aujourd’hui. Devenue un emblème du pacifisme depuis qu’elle a gagné le prix Nobel pour la paix
en 1991 et elle est maintenant mondialement connue. Fille d’Aung San, qui avait négocié l’indépendance de la Birmanie dans les années 1940. Cette semaine, Aung San Suu Kyi a été accusée d’avoir hébergé illégalement un vétéran américain, qui se serait introduit dans sa maison bordée par un lac à la nage. Il s’y serait caché deux jours durant, ce qui a soulevé l’ire de la junte militaire, qui a décidé de transférer Aung San Suu Kyi dans une prison près de Rangoun. Les États-Unis, l'Europe et plusieurs autres pays dénoncent cette arrestation.

Les informations concernant la santé de Aung San Suu Kyi étaient déjà mauvaises au début du mois, la femme de 63 ans ayant été placée sous perfusion récemment, souffrant notamment de déshydratation.
Son procès s’ouvrira donc le 18 mai prochain, selon ce qui a été publié dernière dans les journaux. Elle y sera accusée notamment de violation d’une loi birmane qui a pour but principal de protéger l’État des « dangers émanant d’éléments subversifs ». Déjà, les médias proches de la junte militaire ont organisé une campagne de dénigremet d'Aung San Suu Kyi.
Je trouve un peu bizarre que cet homme se soit introduit chez Aung San Suu Kyi alors que la junte birmane se devait de faire un procès à Aung San Suu Kyi et que les militaires retardaient ce moment car Mme Suu Kyi n’avait commis aucun crime ni violé aucune loi depuis 2003. Cette invasion du domicile d’Aung San Suu Kyi, alors qu’il lui était interdit de recevoir des visites tombe à point pour la junte birmane, qui dispose désormais d’un motif pour la poursuivre.
Anaïs CHABOT

Les dictatures militaires se formalisent peu de prétextes, l'Histoire en fait la démonstration.
RépondreSupprimerCe qui me fascine avec le Myanmar, c'est le destin qui lie cette femme à la junte, ils se fondent un dans l'autre et à l'unisson éveil de temps à autre la clameur hypocrite de l'Occident.
Un peu comme à la campagne lorsque le silence s'éternise les grenouilles reprennent leur chant strident mais, ô comment, totalement inofensif!