5 mai 2009

Le troc : la solution à la crise ?

Face à la crise économique, le troc semble s’imposer comme une solution gagnant-gagnant. Cette « monnaie alternative » trouve des adeptes à travers le monde et s’adapte à tous les problèmes. Nous sommes plutôt familier au troc entre particuliers, mais le troc entre entreprises reste peu connu. Pourtant, ce « système D » est très populaire et les utilisateurs font souvent preuve d’une grande imagination pour combler leurs besoins.

Un article du Devoir, publié le 25 avril dernier, donnait l’exemple d’un dentiste montréalais qui pratique régulièrement le troc avec ses clients depuis 1995. «J'ai troqué 4000 briques anciennes afin de rénover la maison. J'ai aussi troqué l'aménagement paysager dans la cour, un vieux poêle à bois et même des poulets et des légumes.» Il précise que cette « rémunération atypique » représente 3 à 5 % de son chiffre d’affaire annuel.

Troquer en temps de crise n’est un phénomène nouveau. Déjà en 2002, alors que l’Argentine faisait face à une grave crise économique, pour beaucoup, le troc était apparu comme LA solution pour survivre. À l’époque, certains maires argentins avaient même été jusqu’à légaliser le remboursement d’impôt en échange de services divers. Ainsi, un mécanicien endetté avait pu rembourser sa dette en échange de travaux de réparation de voiture.

Si ces trocs paraissent anecdotiques à première vue, certains vont plus loin, et rêvent même de remplacer notre système capitaliste par ces échanges. En octobre dernier, German Sterligov, un homme d’affaire russe a crée le CARM – le Centre anticrise de règlement et de marchandises. Davantage localisé en Russie et en Asie, le réseau, qui agit comme « bourses du troc », permet aux partenaires d’échanger tout contre n’importe quoi : du béton contre des appartements ou des tracteurs contre du blé! http://fr.artc-alisa.ru/


Bien que très pratique ponctuellement, il me paraît difficile d’instaurer cette solution dans notre système. Sans aller jusqu’à refonder notre système d’échange international sur le troc, cette solution me semble tout à fait valable à petite échelle surtout lorsque les banques, sources de financements traditionnelles, sont particulièrement craintives.

Camille Gaior

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