28 avr. 2009

Noir Canada et les sociétés minières canadiennes


Un an après la sortie du livre Noir Canada: pillage, corruption et criminalité en Afrique, les auteurs Alain Deneault, Delphine Abadie et William Sacher peuvent enfin respirer...sans trop déplacer l’air. Une décision récente de la Cour supérieure a donné un espoir à nos trois auteurs: mettre fin à la préparation du procès et conserver les choses selon des proportions. Une poursuite de 6 millions provenant de Barrick Gold et 5 millions supplémentaires par Banro, deux grandes sociétés minières canadiennes, a été intenté contre la maison d’édition Écosociété en avril 2008 pour avoir publié cet ouvrage qui fait mention des activités et des pratiques controversées du secteur minier canadien. Ce dossier pourrait être reconnu comme étant “une première reconnaissance juridique du déséquilibre entre les parties”.

En vertu de la loi de l’accès à l’information, les auteurs ont pu trouvé des documents renfermant des cas d’abus dans les pays d’Afrique qui sont le résultat des entreprises minières de chez nous: mineurs enterrés vifs en Tanzanie, empoisonnement massif et «génocide involontaire» au Mali, vendeurs d’armes et mercenaires de la région à feu et à sang des Grands Lacs, collusions mafieuses dans l’Ouganda voisin et plusieurs autres situations, aussi horribles que celles-ci. Les auteurs ont décidé de publié un article dans le Devoir hier ayant le titre Le Canada, paradis judiciaire de l’industrie minière. On peut en déduire que notre pays ne tient pas plus qu’il le faut à contrôler ce genre de situations.

Un rapport inutile

Depuis mars dernier, un rapport gouvernemental intitulé Renforcer l’avantage canadien a été produit pour assurer que ces sociétés extractives canadiennes se sensibilisent à leur responsabilité sociale à l’extérieur du pays. Il est encore trop tôt pour savoir si ce fameux rapport a des incidences favorables, mais à mon avis, il ne faut pas trop espérer. Ces compagnies minières savent comment détourner ces ententes de principes en séduisant par un impact financier considérable.

Considérant que 60% des entreprises minières du monde proviennent du Canada, c’est une grande réussite et qui rapporte beaucoup, et sans avoir à tenir compte d’une quelquonque juridiction. C’est pourquoi Noir Canada a fait l’apologie de l’industrie minière Barrick Gold en listant toutes les allégations qui pèsent contre eux: destruction environnementale, pillage, contrebande, évasion fiscale, expropriation violente et abus économiques en sont quelques exemples. Il semble évident que des mesures sérieuses doivent être implantées pour éviter que des sociétés canadiennes se permettent de commettre des délits qui seraient impensables ici. Et ce fameux rapport est loin d’être une mesure proportionnelle au problème actuel.

Les industries minières canadiennes qui s’installent à l’étranger ne sont pas contraintes à respecter une juridiction bien de chez nous, ce qui peut entraîner toutes sortes d’abus des droits de la personne. Le rapport Renforcer l’avantage canadien indique clairement qu’il en revient aux États plutôt qu’aux entreprises de fixer les obligations en ce qui a trait aux droits de la personne. Le Canada occupe seulement une position de supervision et de recommandation dans le dossier de ces sociétés minières qui se localisent surtout dans les pays du tiers-monde. C’est loin d’être suffisant: un modèle de suggestion ne peut empêcher ces sociétés de commettre des crimes inimaginables.

Le projet de loi qui a été déposé au début du mois par la ministre de la Justice du Québec, Kathleen Weil, pourrait s’avérer une solution. Les poursuites-bâillons, celles qui sont intentées par des firmes qui veulent faire taire les groupes de mobilisation, seraient alors rayées de la carte par les tribunaux. Dans le cas de la petite maison d’éditions Écosociété contre la minière Barrick Gold, le demandeur aurait à prouver que son action est légitime et qu’elle ne vise pas à museler personne...de meilleures probabilités pourraient voir le jour pour Écosociété si le projet se concrétise.

Une impuissance volontaire

À ce qu’on dit, il ne faudrait même pas envisager des poursuites au criminel; le conseiller désigné pour cette affaire ne pourra pas l’évaluer seul, ce qui nécessite le consentement de l’entreprise fautive pour l’examen de dossiers. Et pourquoi pas nommer un ombusman pour équilibrer les faits? Les propositions des tables rondes nationales sur la responsabilité sociale et l’industrie extractive minière dans les pays en développement connaissent peu de succès. Des solutions qui ont échoué l’une après l’autre, ce qui laisse croire que le Canada adopte un silence noir, pour cadrer avec le thème du livre. Comme l’a si bien dit Jamie Kneen de l’organisation Minning Watch: «Tant que le gouvernement du Canada ne fera pas partie de la solution, il continuera de faire partie du problème. Un laisser-faire qui, de toute évidence, encourage le développement de nos “avantages canadiens”, mais aussi ses envers du moins pervers.

On se demande comment ces compagnies minières se sont rendues jusqu’à commettre des crimes contre les droits de la personne -chose dont il n’est plus question au Canada- sans même que le gouvernement canadien n’intervienne. Le livre répond bien à cette question en affirmant que le Canada a intérêt à prendre possession des ressources disponibles dans un pays comme l’Afrique et d’en retirer des profits financiers inimaginables, sans même avoir besoin de respecter des conditions de travail qui semblent des plus normales au Canada. C’est sans compter ces profits qui prennent place, entre autre, à la Bourse de Toronto qui, selon les auteurs, joue le rôle de paradis judiciaire et s’alliant et des compagnies minières et pétrolifères et en leur garantissant une protection contre tout ce qu’ils font de “méprisables” à l’étranger. Et c’est justement à quoi je voulais en venir.

Les auteurs de Noir Canada ont insisté dans leur article du Devoir pour que les citoyens, s’ils jugent inapproprié que l’industrie minière soit endossée par différents fonds collectifs publics et privés de la Bourse de Toronto auxquels ils participent également, doivent recourir à leur pouvoir collectif en mettant sur pied un organe de collection et de synthèse des critiques à l’instar de la société minière, pour faire avancer les choses.

Dire que la justice est entre nos mains n’a jamais eu autant de sens.

Josianne DESJARDINS

L'histoire ne se joue plus ici



Six jours après la défaite des Canadiens contre le Bruins de Boston en première ronde des séries, j'ai pensé que c'était le bon moment d'en parler. Pas que j'étais particulièrement triste de leur défaite, j'irais même jusqu'à dire qu'ils le méritaient. Cette saison du centenaire du club, qui devait être la plus extraordinaire depuis des années, a plutôt été l'une des pires. Est-il vraiment nécessaire de rappeler tout ce qui s'est passé, des blessures nombreuses à des joueurs de premier plan, en passant par toutes les rumeurs qui circulent encore sur le web, au lien de trois joueurs avec le crime organisé et à au renvoi de Guy Carbonneau, que plusieurs d'entre nous ne comprenons pas encore. Il fallait seulement voir l'ovation que l'ex-entraîneur des Canadiens a reçu dimanche soir au Gala Artis et entendre le public du centre Bell scander son nom depuis son renvoi, en mars dernier.

Que s'est-il donc passé. Je vais me permettre ici d'y aller de ma petite analyse, tout en spécifiant que je ne suis pas une spécialiste, seulement une grand fan de hockey. Donc mon analyse vaut ce qu'elle vaut.

La Ste-Flanelle a débuté la saison d'une belle façon et on aurait pu croire qu'on aurait le droit à une saison à l'image de la précédente, où le Canadien avait fini au premier rang de l'association de l'est. C'est ce que plusieurs analystes prévoyaient pour cette année du centenaire. Tous espéraient cependant que le club se rendrait plus loin en séries, peut-être même jusqu'à la finale, et qui sait, peut-être auraient-ils pu couronner cette année spéciale par une coupe Stanley ...

Mais les choses se sont mis à aller de mal en pis. Alex Kovalev a connu une très longue période de disette, les blessures se sont succédées; Robert Lang, qui malgré tout était le meilleur compteur de l'équipe a été blessé et on ne l'a plus revu. Mike Komisarek et Chris Higgins ont été blessés à l'épaule et ne sont revenus qu'après de longues semaines. Même blessure pour Alex Tanguay, qu'on a revu seulement à l'aube des séries ... les ennuis ont continué alors que le meilleur défenseur des Canadiens, Andréï Markov est lui aussi tombé au combat.

Le directeur-général du club, Bob Gainey, a ensuite cru bien faire en congédiant un de ses très bons amis, l'entraîneur du Canadien Guy Carbonneau, au mois de mars, alors que la saison tirait à sa fin. L'équipe semblait à l'époque aller mieux; Carbo a été congédié le lendemain d'une victoire du Canadien à Dallas. Ce renvoi n'a pas fait plaisir aux amateurs, mais a semblé contenter certains joueurs. La seule bonne nouvelle de ce congédiement, nous étions-nous dit alors, était qu'en ayant derrière le banc celui qui signe leurs contrats et qui négocie les échanges, et j'ai nommé Bob Gainey, les joueurs démontreraient plus de fougue. Mais ce ne fut pas le cas, puisque le grand club a failli ne pas faire les séries. Ceux qu'on voyait au premier ou au second rang de l'association de l'est ont plutôt terminé huitième, et par la peau des fesses.


Bob Gainey et Guy Carbonneau

On s'attendait presque à ce que Bob Gainey annonce sa démission jeudi dernier suite à la l'élimination de son équipe. Avec tout le respect qu'on lui doit, M. Gainey a pris des décisions plutôt ordinaires ces dernières années. Il est assez inactif quand vient le temps des échanges à la fin février. L'an dernier, il s'est départi de Cristobal Huet, un vétéran qui aurait pu appuyer Carey Price lors des séries l'an dernier et aussi cette année. Le pire est que Gainey n'a rien reçu en échange. On s'attendait à une grosse prise à l'été 2008, mais il n'en fut rien. Oui Gainey a mis la main sur Alex Tanguay, qui est un très bon joueur et Québécois de surcroît, mais on s'attendait à plus. Même chose lors de la période des échanges cette années, alors qu'on s'attendait à ce qu'un gros nom du hockey viennent s'installer à Montréal, pour venir en aide à l'équipe, mais il n'en fut rien. Et le renvoi de Guy Carbonneau n'a eu aucun effet sur ses joueurs.

Parlons de Carey Price, le jeune gardien numéro un du Canadien. Je suis un peu fatiguée d'entendre les gens dirent que c'est à cause de son jeune âge qu'il est chacellant. Il a 21 ans, pas 16 ans. À 21 ans, la plupart d'entre nous travaillons depuis près de cinq ans afin de payer nos études et notre loyer. Il est très rare à cet âge de gagner 850 000 $ par années. Le problème de Carey Price est qu'il a toujours eu du succès au hockey. Il n'a même pas eu à travailler pour obtenir le poste de numéro un dans la LNH, comme le font habituellement les autres gardiens. Il est doit plutôt son titre de numéro un à la décision de Bob Gainey d'échanger Cristobal Huet. S'il a plutôt bien fait suite au départ du vétéran, il a semblé un peu perdu cette année. Je pense que de ne pas avoir un gardien plus âgé, un vétéran, à ses côtés est une grave lacune. Jaroslav Halak est un bon gardien, mais il a presque le même âge de Carey Price et ne peut donc pas le conseiller. Bob Gainey voit Carey Price dans sa soupe, nous avons pu le constater cette année, notamment lors des séries. Price fut, selon les statistiques, le pire gardien de la ligue lors la première ronde des séries éliminatoires, et sa performance médiocre lors de certains matches a sûrement été l' une des causes de l'élimination du Canadien. Pour moi, ce fut une autre erreur de Bob Gainey d'envoyer Price lors des derniers matches des séries. Il était clair qu'il n'était pas le meilleur gardien du club. Je comprends qu'il y a une hiérarchie de gardien et que Price est le numéro un. Mais quand on parle des séries, il me semble qu'on doit tout faire pour que son club gagne, et pour moi Halak était le choix numéro un. Je ne dis pas que le Canadien aurait éliminé les Bruins avec Halak, mais je suis certaine que le résultat n'aurait pas été une victoire des Bruins en quatre. Et que dire de son geste à la fin du quatrième match contre Boston. Je peux comprendre qu’il n’est pas agréable de se faire huer par son public, mais cela démontrait un réel manque de maturité. Et il n’avait pas tellement l’air repentant lors de la conférence de presse du lendemain. On espère que le long été qui s’en vient pour lui lui remettra un peut de plomb entre les deux oreilles !
Carey Price qui fait un Patrick Roy de lui-même

On nous promettait la coupe Stanley encore la semaine dernière dans les annonces du centenaire encore la semaine dernière, alors que les Canadiens tiraient de l’arrière 3-0 dans la série.

Guy Carbonneau nous avait promis après son congédiement que la vérité finirait par sortir. Même s’il affirme ce matin que ses paroles ne voulaient pas dire grand-chose, peut-être que cette vérité expliquera-t-elle la saison médiocre du Canadien. Des rumeurs circulent également sur le Net, ce qui a pu déconcentrer les joueurs concernés. Mais, selon moi, le Canadien cette année ne formait pas une équipe. On ne voyait pas d’esprit d’équipe sur la glace. Pourquoi Carbo, et Gainey après lui ont-ils dû changer si souvent les trios si ce n’est que pour trouver une chimie qui n’existait pas ? Beaucoup de joueurs partiront cet été et je me demande si ce n’est pas pour le mieux. On pourra rebâtir une nouvelle équipe, créer une nouvelle chimie. En espérant que Gainey, s'il est toujours avec l'équipe en juillet, ne fasse pas trop d’erreurs et se débarrasse des pommes pourries (que nous ne nommerons pas) et garde ceux qui ont réellement du cœur au ventre.



Quelle couleur aura l’équipe l’an prochain, nous ne le serons qu’en juillet. Des joueurs partiront, de nouveaux arriveront. Peut-être y aura-t-il un nouvel entraîneur, peut-être un nouveau propriétaire. Bob Gainey sera-t-il toujours là ? À suivre au mois de juillet … ou peut-être même plus tôt ! Mais d’ici là, l’histoire ne se joue plus à Montréal.


Anaïs CHABOT

22 avr. 2009

La fin de la publicité sur nos télévisions publiques est-elle proche ?

Il y a un an, Nicolas Sarkozy annonçait publiquement la fin de la publicité sur les chaines de France Télévision, télévision publique nationale. Ainsi, depuis le 5 janvier 2009, les coupures publicitaires ne « polluent » plus la programmation en soirée.
Le 15 avril dernier, c’est au tour de l’Espagne de prendre de telles mesures. José Luis Zapatero, chef du gouvernement espagnol, a lui aussi décrété la fin totale de la publicité sur la TVE, Television española, d’ici 2010.
Mais pourquoi radier la publicité des chaines publiques ? Cette question m’est venue à l’esprit à l’annonce de la fin de la publicité en France, et ne m’a pas quitté depuis.

Une des raisons officielles, défendue par M. Sarkozy, était que la télévision publique, ne pouvait lier compétitivité et contenu de qualité. Cela signifie-t-il que les programmes de qualité ne sont pas regardé ? et ne font pas assez d’audience ? Lorsque France 2 avait diffusé du théâtre en novembre 2007, ils avaient réussi leur pari, puisqu’ils avaient obtenu le même score que TF1, la chaine privée concurrente.

Voyez cette vidéo, sur la BBC, qui réussi à lier contenu et qualité, malgré l’absence de revenus publicitaires.



D’autres raisons non officielles ont circulées. Certains ont dénoncer le « coup de pouce » donné aux télévisions privées. En effet, si l’offre du temps d’antenne est réduite, mais que la demande reste la même, les prix vont augmenter, et donc favoriser les chaines privées. On pense notamment à TF1 dont les liens entre M. Sarkozy et la première chaine privée ne sont plus à démontrer.

Supprimer la publicité, ce n’est pas uniquement priver les téléspectateurs d’un passage express au « pipiroom », mais surtout priver les télévisions publiques d’un revenu quasi-vital. En France, d’autres sources de revenu on était imaginées ; et notamment, la création d’une taxe sur les chiffre d’affaires des chaînes privées, et des fournisseurs d’accès à Internet, concurrents directs de la télévision. À ce jour, l’Espagne n’a annoncé aucunes mesures pour combler le manque à gagner des revenus publicitaires.

Je ne défend pas la publicité télévisée, bien au contraire : quoi de pire que d’être coupé dans son émotion par une pub pour Tampax !

Espérons que les gouvernements espagnol et français réussiront à combler ce financement pour que la télévision publique ait les moyens de exécuter son mandat : créer des contenus de qualité et faire de l'audience.

Camille GAIOR
PS: BBC news en direct sur notre blog, signe que je soutiens une télévision de qualité sans pub ! même si ça passe par notre porte monnaie :-)

21 avr. 2009

AVRIL, LE MOIS DES GÉNOCIDES


Le 6 avril dernier, les Rwandais ont commencé à commémorer le 15e anniversaire du génocide où près de 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés. Rappelons que le génocide avait commencé alors que l'avion dans lequel prenait place Juvénal Habyarimana s'était écrasé, alors qu'il amorçait sa descente vers l'aéroport de Kigali. Rapidement, les extrémistes hutus (85% de la population ont accusé la minorité tutsie (15% de la population) d'avoir assassiné le président. C'est le début d'un des pires génocides de l'histoire. En moins de trois mois, entre 800 000 et 1 000 000 personnes ont été massacrées, bien souvent à coups de machette.


Le plus gros malaise relié à ce génocide fut le désintérêt de la communauté internationale, qui a réellement abandonné le Rwanda à son sort. Même l'ONU a refusé le renforcement de la MINUAR (Mission Internationale des Nations-Unies pour l'Assistance au Rwanda), déjà présente au Rwanda depuis 1993, et qui était dirigée par le général canadien Roméo Dallaire.


La plus grosse commémoration du génocide a donc eu lieu le 6 avril dernier, sur la colline de Nyanza, où 15 ans plus tôt, un 11 avril, près de 5000 personnes avait été tuées. Le président rwandais actuel, Paul Kagame a encore une fois souligné l'inaction de la communauté internationale lors des événements de 1994.


Le président rwandais Paul Kagame participe aux commémorations à Kigali



Aujourd'hui, en ce 21 avril 2009, les Juifs du monde entier commémorent la Shoah. Des cérémonies ont eu lieu un peu partout, en Israël, en Europe, aux États-Unis, afin de se rappeler ses 6 millions de Juifs assassinés par le régime nazi d'Adolf Hitler.


Une cérémonie à Genève


Ces commémorations se sont amorcés sur fond de controverse, alors qu'hier le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a dénoncé lors d'un discours prononcé dans le cadre de la Conférence de l'ONU contre le racisme (Durban II) l'attitude d'Israël envers la Palestine, traitant même Israël de "régime raciste" et dénonçant les crimes commis par les Israéliens en Palestine. Il a aussi affirmé que les Israéliens ont privé "de terres une nation entière sous le prétexte de la souffrance juive". Ces propos ont été dénoncé par de nombreux États, et de nombreux dignitaires présents au discours d'Ahmadinejad ont quitté la salle pendant le discours du président iranien.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad


Aujourd'hui c'est au tour du vice-premier ministre israélien, Silvan Shalom, de répliquer en tenant des propos controversés, lui qui comparé l'Iran d'Ahmadinejad au régime nazi d'Adolf Hitler. À suivre ...

Anaïs CHABOT

PS: À lire, un article intéressant de l'auteur Gil Courtemanche, paru dans le Devoir du 8 avril. Rappelons que Gil Courtemanche a écrit Un dimanche à la piscine à Kigali.
http://www.ledevoir.com/2009/04/08/244498.html

17 avr. 2009

La chute d'une icône

Ingrid Betancourt (Photo AFP)

Ingrid Betancourt était appréciée de tous. De nombreux civils et chefs d'États se sont mobilisés alors qu'elle était l'otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), afin qu'elle soit libérée. Mais depuis sa libération, en juillet 2008, celle qui était devenue une icône au cours de ses six années de captivité, est désormais décrite par plusieurs de ses anciens collègues de cellule comme une femme hautaine, égoïste et arrogante.

Tout a commencé en février dernier, alors que trois ex-otages, Keith Stansell, Thomas Howes et Marc Gonsalves ont publié un livre, "Out of captivity", dans lequel ils critiquent de façon assez sévère celle avec qui ils ont été détenus pendant un certain temps.

Cette semaine, c'est au tour de l'ex-directrice de campagne d'Ingrid Betancourt, qui avait été kidnappée en même temps qu'elle, de critiquer ouvertement la Franco-colombienne. Dans son livre, qui raconte sa captivité ainsi que la naissance de son enfant qu'elle a eu avec un Farc, Carla Rojas égratigne son ex-amie, avec qui elle n'a toujours pas parlé depuis le mois de juillet 2008.

Simple jalousie de la part de ces ex-otages, simplement parce que la captivité d'Ingrid Betancourt était plus médiatisée que la leur ? C'est ce qu'avance certains médias. Il faut dire que la mobilisation pour la libération d'Ingrid Betancourt a été plus grande que pour n'importe quel autre otage. On a très souvent vu sa mère, sa soeur, ses enfants et son mari dans les médias. Nicolas Sarkozy et Hugo Chavez font partie des chefs d'États qui se sont mobilisés pour elle.

L'hebdomadaire français Marianne dévoilait dans son édition du 7 au 13 mars que l'ex-otage tentait de vendre son histoire près d'un million d'euros. Le magazine affirmait également qu'elle avait dénoncé une organisation française, qui s'était créée durant sa captivité pour militer pour sa libération, d'avoir utiliser son nom. Elle a donc créé sa propre fondation, sur laquelle elle reste plutôt vague.

Alors ange ou démon Ingrid Betancourt ? Ou, comme le titrait plus vulgairement le Marianne, Ingrid Betancourt, sainte ou garce ? L'avenir nous le dira ... si Ingrid Betancourt accepte de s'exprimer sur ces questions controversées.

Anaïs CHABOT

Le droit de mourir

Cette semaine, plusieurs médias ont relatés l’histoire incroyable de ce couple de Vancouver qui souhaite avoir recours au suicide assisté en Suisse, un des rares pays où cette pratique est légale. Lui est condamné par la maladie, elle, en bonne santé, souhaite mourir avec son conjoint, expliquant qu’elle « ne pourrait vivre sans lui. »

Ce soir là, devant mon petit écran, en prenant connaissance de cette nouvelle, je m’imaginais devoir expliquer cette décision à des personnes qui luttent quotidiennement contre la maladie. C’est ainsi que j’en suis venue à cette opinion personnelle : si le recours au suicide assisté pour des personnes condamnées par la maladie m’apparaît compréhensible, y recourir alors qu’aucun diagnostic vital est en jeu, me paraît complètement invraisemblable.

Le prix de la vie est inestimable, et c’est en voyant ces personnes lutter pour le droit de vivre, que l’on s’en rend compte.
Il me semble que cette décision ne fait que révèler un type d’abus de la légalisation du suicide assisté.

Camille GAIOR

16 avr. 2009

L'été s'en vient et les bonnes nouvelles aussi

Après un hiver sur fond de crise économique, le beau temps semble ramener son lot de bonnes nouvelles. Eh oui, contrairement aux idées reçues, il arrive que l’actualité soit faite d’événements positifs et la journée d'hier en est un bon exemple. Pour preuve : les têtes pensantes des Hells Angels sont arrêtés et 22 meurtres pourraient être résolus, un navire français capture onze pirates somaliens au large du Kenya, les Québécois font plus de bébés et en Grande Bretagne, Susan Boyle, une parfaite inconnue, émeut la planète hollywodienne.

Sarah Boyle, la révélation de l'émission Britain's Got Talent .

http://www.youtube.com/watch?v=9z0h1NNk1Ik&feature=related

Et dire que parmi ses bonnes nouvelles, le nom d’Obama n’apparaît même pas. Mais soyez patient, il entame aujourd’hui son premier voyage en Amérique Latine, et son passage au Mexique devrait faire l’actualité de la journée.
Si la crise a teinté nos longues soirées d’hiver, j’espère que les rayons de soleil qui balayent nos journées atteindront le bulletin de nouvelles. Bon été et bonne actualité.

Camille GAIOR

14 avr. 2009

Parle-t-on trop de la crise ?

Tous les jours, en écoutant les bulletins de nouvelles, tant à la radio qu'à la télé, en feuilletant le journal ou en lisant les actualités sur Internet, on est certain de tomber sur une nouvelle relative à l'économie ou à la crise. Déjà en janvier, l'économiste Glen Hodgson, du Conference Board of Canada, affirmait que les médias alimentaient la crise en en parlant de manière excessive. Selon lui, cela a pour effet d'accentuer le sentiment de déprime chez les gens.

Les médias parlent-ils trop de la crise ? C'est une question complexe, à laquelle il est difficile de répondre. Un journaliste se doit de servir l'intérêt du public en lui rendant compte des faits les plus importants de la journée, mais aussi des nouvelles qui auront le plus grand effet sur sa vie de tous les jours. Et une crise financière fait partie de ce genre d'informations qui ont un impact réel sur notre vie à tous. Il est donc inévitable qu'un média couvre la crise financière, compte tenu de son importance dans notre vie à tous.

Mais est-ce vraiment une raison pour que la crise soit en ouverture de bulletin, de téléjournal ou à la une des journaux presque tous les jours ? Les effets d'une crise financière sont déjà tellement déprimants, est-ce vraiment nécessaire d'en rajouter encore et encore ? C'est d'ailleurs ce qu'affirmait aussi Glen Hudgson, allant même juste à dire que cette couverture excessive avait un effet sur le taux de confiance des consommateurs.

Il y a même certains médias qui ont relié les récentes tueries aux États-Unis à la crise, certains des tueurs ayant récemment perdus leurs emplois ...

Cependant, certains médias semblent prendre tranquillement conscience de cette surmédiatisation de cette crise. Récemment, aux États-Unis, où la crise est traitée de façon très importante par la presse, les médias ont décidé de traiter d'une question nettement plus légère, soit le choix du chien des filles de Barack Obama. Les journalistes lui ont même posé des questions la semaine dernière, lors de conférences de presse importantes, alors que l'identité du nouvel habitant de la Maison Blanche était encore tenue secrète.

L'identité du chiot, nommé Bo, a été dévoilée aujourd'hui, et on prévoyait ce matin que le président américain aurait à répondre à de nombreuses questions concernant le chien, alors qu'il devait donner un important discours ... sur l'économie ! Comme quoi même les journalistes ont besoin de parler de choses plus futiles !

Barack Obama s'amuse avec le nouveau chiot de ses filles (AFP)
Bo, le nouvel habitant de la Maison Blanche (AFP)

Anaïs CHABOT

13 avr. 2009

Somalie : Menaces officielles des pirates envers les États-Unis.

Au lendemain de la libération de Richard Phillips, capitaine du Maersk Alabama, la guerre semble déclarée entre les pirates somaliens et les américains. Cinq jours plus tôt, le comportement héroïque du capitaine qui s’était porté otage volontaire pour assurer la protection de son équipage, avait ému l’Amérique.
Après des négociations sans résultats, Barack Obama a donné l’ordre d’intervenir. Résultat : trois pirates sont tués, un est arrêté et le capitaine est sain et sauf. Un succès pour la Marine Américaine, qui marque également le début des intimidations des preneurs d’otages.
Satisfait de l’opération, Barack Obama s’est dit « déterminé à mettre fin à la recrudescence de la piraterie dans cette région ».
De leur coté, les pirates, offensés par la mort de trois d’entre eux, n’ont pas tardé à rétorquer par la menace. Depuis un centre de la piraterie somalienne, le pirate Jamac Habeb a déclaré à l’Associated Press : « les forces américaines sont devenues notre ennemi n’1 ». Il a ajouté que, dorénavent, les pirates n'hésiteront plus « à tuer les otages si les pays les attaquaient », faisant référence à l'opération américaine menée dimanche dernier.

Camille GAIOR