15 juil. 2009

La guerre des visas


Hier le gouvernement conservateur canadien a décidé d’imposer aux ressortissants mexicains et tchèques voulant mettre les pieds au Canada un visa obligatoire. Le but avoué de cette décision controversée est de réduire le nombre de demande d’asile provenant de ces deux pays.

L’année dernière, près de 3000 ressortissants tziganes d’origine tchèque ont déposé une demande d’asile au Canada, alors que 9400 Mexicains ont fait de même.
En réaction, le gouvernement tchèque a rappelé hier son ambassadeur à Ottawa et a décidé d’imposer un visa obligatoire aux diplomates canadiens présents sur le territoire tchèque. Et ce matin, l’Union européenne (UE) a déclaré considérer la possibilité d’imposer à tous les Canadiens voulant se rendre dans un des 27 États-membres de l’UE. C’est le ministre de l’Immigration suédois qui en a fait l’annonce, puisque c’est la Suède qui préside l’UE présentement. Mais c’est à la Commission européenne de prendre une telle décision, et elle ne s’est pas encore officiellement affirmée favorable à de telles représailles.

Les Mexicains n’ont pas réagi aussi fort, déplorant seulement la décision canadienne. Ce sont surtout les agences de tourisme qui ont été secouée par la décision du gouvernement Harper. Les Mexicains sont de plus en plus nombreux à venir au Canada, et notamment à Montréal. L’an dernier, 90 000 Mexicains ont visité la métropole québécoise.

Cette imposition du visa sera en vigueur dès demain (jeudi). C’est donc dire que les ressortissants tchèques et mexicains qui avaient déjà prévu un séjour au Canada devront se rendre dans une ambassade ou un consulat de leur pays respectif et faire une demande de visa.
Mais peut-être que si l’Union européenne met sa menace à exécution, le gouvernement Harper changera son fusil d’épaule.

Anaïs CHABOT