11 mai 2009

Celui qui dit tout haut ce qu’on pense tout bas: La pression vécue par les joueurs du CH


Je suis contente que Georges Laraque se soit prononcé sur ce que veut dire le mot «pression». Les joueurs de hockey vivent la pression des médias; évidemment, mais, comment dire... le salaire apaise ce genre d’inconvénients. Imaginez ceux qui doivent travailler et vivre la pression du même coup, jour après jour, pour démerder leur famille. Ça, c’est la vraie pression, et c’est ce que Laraque tente de nous faire comprendre:

«Pour moi, personnellement, la pression ce sont des familles qui travaillent de 9 à 5 et qui doivent se trouver une deuxième ou une troisième job pour pouvoir nourrir leur famille.»

Vous êtes surement daccord pour dire que ces joueurs du CH doivent bien vivre la pression pour «travailler», ce qui est complètement différent de la pression que vivent une bonne partie de la population. Disons que la pression socialement réelle (financière, professionnelle, familiale etc.) concerne beaucoup plus de gens que cette pression médiatique. Je ne veux pas imaginer ce que le père de famille qui a des bouches à nourrir et des dettes avec ses deux emplois dirait à un joueur du Tricolore qui se plaint de son image dans les médias. Il n’a surement pas le temps de s’en préoccuper, et c’est peut-être mieux ainsi. Prise de conscience trop brutale quant à moi.

Laraque représente bien l’attitude qu’il faut adopter lorsque ces mauvais coups font la nouvelle. Et il n’a pas été à l’abris de sa visibilité dans les journaux cette saison-ci. Laraque fait comprendre que tout ce qui est dit à son sujet ne sert qu’à faire vendre davantage la copie ou augmenter les cotes d’écoute. À son avis, les joueurs ne savent pas ce que veut dire le mot pression. Moi je dirais plutôt qu’ils l’interprêtent sans considération pour toutes les industries qui grouillent autour du hockey, surtout celle des médias.

Ce n’est pas un secret pour personne: le hockey est notre sport national. L’intérêt du public est là, et c’est dans l’intérêt des joueurs de vivre cette pression autrement. À moins que les motifs de la nouvelle ne soient pas uniquement reliés à la performance des joueurs (!). Là, je comprends cette pression que les joueurs doivent ressentir, mais ils l’ont provoqué...et ils savent qu’en jouant à Montréal, les conditions sont plus contraignantes. Le hockey fait vendre, et les joueurs sont exposés à ce profit malgré eux.

«Moi, je m'amuse avec ça. C'est une game le hockey et il y a des choses beaucoup plus importantes dans la vie. Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent.» Une attitude réconfortante de la part d’un joueur qui investi ses énergies dans d’autres choses que le hockey. Malgré ses questionnements face à l’avenir du CH, son ATTITUDE mérite notre attention.

Laraque est allé rencontrer ces jeunes dans une école secondaire de Montréal pour leur donner une bonne tape dans le dos. Voici un bel exemple d’humilité et un beau modèle d’inspiration pour des jeunes de minorités visibles et de milieux défavorisés.

Ces jeunes, je souhaite qu’il réalise que la pression, elle se vit sous plusieurs formes, mais elle n’est pas insurmontable si on a rien à se reprocher.

Josianne DESJARDINS

1 commentaire:

  1. Il a raison quand il dit que qqun qui travaille 40 heures semaine a plus de pression dans la vie ... dodo, métro, garderie, boulot, garderie, métro, dodo c'est un peu plus stressant que d'être joueur du Ch de Montréal ...
    Il y a aussi la différence de salaire. Une mère monoparentale de deux ou trois enfants est beaucoup plus stressée qu'un joueur (ou une femme) de hockey. Bel article Josi !!

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