14 avr. 2009

Parle-t-on trop de la crise ?

Tous les jours, en écoutant les bulletins de nouvelles, tant à la radio qu'à la télé, en feuilletant le journal ou en lisant les actualités sur Internet, on est certain de tomber sur une nouvelle relative à l'économie ou à la crise. Déjà en janvier, l'économiste Glen Hodgson, du Conference Board of Canada, affirmait que les médias alimentaient la crise en en parlant de manière excessive. Selon lui, cela a pour effet d'accentuer le sentiment de déprime chez les gens.

Les médias parlent-ils trop de la crise ? C'est une question complexe, à laquelle il est difficile de répondre. Un journaliste se doit de servir l'intérêt du public en lui rendant compte des faits les plus importants de la journée, mais aussi des nouvelles qui auront le plus grand effet sur sa vie de tous les jours. Et une crise financière fait partie de ce genre d'informations qui ont un impact réel sur notre vie à tous. Il est donc inévitable qu'un média couvre la crise financière, compte tenu de son importance dans notre vie à tous.

Mais est-ce vraiment une raison pour que la crise soit en ouverture de bulletin, de téléjournal ou à la une des journaux presque tous les jours ? Les effets d'une crise financière sont déjà tellement déprimants, est-ce vraiment nécessaire d'en rajouter encore et encore ? C'est d'ailleurs ce qu'affirmait aussi Glen Hudgson, allant même juste à dire que cette couverture excessive avait un effet sur le taux de confiance des consommateurs.

Il y a même certains médias qui ont relié les récentes tueries aux États-Unis à la crise, certains des tueurs ayant récemment perdus leurs emplois ...

Cependant, certains médias semblent prendre tranquillement conscience de cette surmédiatisation de cette crise. Récemment, aux États-Unis, où la crise est traitée de façon très importante par la presse, les médias ont décidé de traiter d'une question nettement plus légère, soit le choix du chien des filles de Barack Obama. Les journalistes lui ont même posé des questions la semaine dernière, lors de conférences de presse importantes, alors que l'identité du nouvel habitant de la Maison Blanche était encore tenue secrète.

L'identité du chiot, nommé Bo, a été dévoilée aujourd'hui, et on prévoyait ce matin que le président américain aurait à répondre à de nombreuses questions concernant le chien, alors qu'il devait donner un important discours ... sur l'économie ! Comme quoi même les journalistes ont besoin de parler de choses plus futiles !

Barack Obama s'amuse avec le nouveau chiot de ses filles (AFP)
Bo, le nouvel habitant de la Maison Blanche (AFP)

Anaïs CHABOT

6 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Sur le même sujet, les résultats d'un sondage américain:

    "An overwhelming 77 percent of Americans believe that the US media is making the economic situation worse by projecting fear into people's minds. The majority of those surveyed feel that the financial press, by focusing on and embellishing negative news, is damaging consumer confidence and damping investment, making a difficult situation much worse."

    http://news.prnewswire.com/DisplayReleaseContent.aspx?ACCT=104&STORY=/www/story/12-16-2008/0004942909&EDATE=

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  3. Intéressant ... le lien de l'article de Glen Hodgson a été supprimé sur lesaffaires.com ... mais il dit pas mal la même chose ...

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  4. Attention aux contrastes des fonds d'écrans et typos des textes des articles. Les lecteurs doivent pouvoir lire sans effort, surtout avec portable avec écrans A.C.L

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  5. Commentaires pour plus tard, c'est déjà plus lisible...pour un vieux mononc à ti-mollets
    comme moi!
    Tuséqui

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  6. Disons que les gammes de couleurs ne sont pas super !! On tente de s'améliorer !!

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