21 avr. 2009

AVRIL, LE MOIS DES GÉNOCIDES


Le 6 avril dernier, les Rwandais ont commencé à commémorer le 15e anniversaire du génocide où près de 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été massacrés. Rappelons que le génocide avait commencé alors que l'avion dans lequel prenait place Juvénal Habyarimana s'était écrasé, alors qu'il amorçait sa descente vers l'aéroport de Kigali. Rapidement, les extrémistes hutus (85% de la population ont accusé la minorité tutsie (15% de la population) d'avoir assassiné le président. C'est le début d'un des pires génocides de l'histoire. En moins de trois mois, entre 800 000 et 1 000 000 personnes ont été massacrées, bien souvent à coups de machette.


Le plus gros malaise relié à ce génocide fut le désintérêt de la communauté internationale, qui a réellement abandonné le Rwanda à son sort. Même l'ONU a refusé le renforcement de la MINUAR (Mission Internationale des Nations-Unies pour l'Assistance au Rwanda), déjà présente au Rwanda depuis 1993, et qui était dirigée par le général canadien Roméo Dallaire.


La plus grosse commémoration du génocide a donc eu lieu le 6 avril dernier, sur la colline de Nyanza, où 15 ans plus tôt, un 11 avril, près de 5000 personnes avait été tuées. Le président rwandais actuel, Paul Kagame a encore une fois souligné l'inaction de la communauté internationale lors des événements de 1994.


Le président rwandais Paul Kagame participe aux commémorations à Kigali



Aujourd'hui, en ce 21 avril 2009, les Juifs du monde entier commémorent la Shoah. Des cérémonies ont eu lieu un peu partout, en Israël, en Europe, aux États-Unis, afin de se rappeler ses 6 millions de Juifs assassinés par le régime nazi d'Adolf Hitler.


Une cérémonie à Genève


Ces commémorations se sont amorcés sur fond de controverse, alors qu'hier le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a dénoncé lors d'un discours prononcé dans le cadre de la Conférence de l'ONU contre le racisme (Durban II) l'attitude d'Israël envers la Palestine, traitant même Israël de "régime raciste" et dénonçant les crimes commis par les Israéliens en Palestine. Il a aussi affirmé que les Israéliens ont privé "de terres une nation entière sous le prétexte de la souffrance juive". Ces propos ont été dénoncé par de nombreux États, et de nombreux dignitaires présents au discours d'Ahmadinejad ont quitté la salle pendant le discours du président iranien.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad


Aujourd'hui c'est au tour du vice-premier ministre israélien, Silvan Shalom, de répliquer en tenant des propos controversés, lui qui comparé l'Iran d'Ahmadinejad au régime nazi d'Adolf Hitler. À suivre ...

Anaïs CHABOT

PS: À lire, un article intéressant de l'auteur Gil Courtemanche, paru dans le Devoir du 8 avril. Rappelons que Gil Courtemanche a écrit Un dimanche à la piscine à Kigali.
http://www.ledevoir.com/2009/04/08/244498.html

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