17 avr. 2009

La chute d'une icône

Ingrid Betancourt (Photo AFP)

Ingrid Betancourt était appréciée de tous. De nombreux civils et chefs d'États se sont mobilisés alors qu'elle était l'otage des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), afin qu'elle soit libérée. Mais depuis sa libération, en juillet 2008, celle qui était devenue une icône au cours de ses six années de captivité, est désormais décrite par plusieurs de ses anciens collègues de cellule comme une femme hautaine, égoïste et arrogante.

Tout a commencé en février dernier, alors que trois ex-otages, Keith Stansell, Thomas Howes et Marc Gonsalves ont publié un livre, "Out of captivity", dans lequel ils critiquent de façon assez sévère celle avec qui ils ont été détenus pendant un certain temps.

Cette semaine, c'est au tour de l'ex-directrice de campagne d'Ingrid Betancourt, qui avait été kidnappée en même temps qu'elle, de critiquer ouvertement la Franco-colombienne. Dans son livre, qui raconte sa captivité ainsi que la naissance de son enfant qu'elle a eu avec un Farc, Carla Rojas égratigne son ex-amie, avec qui elle n'a toujours pas parlé depuis le mois de juillet 2008.

Simple jalousie de la part de ces ex-otages, simplement parce que la captivité d'Ingrid Betancourt était plus médiatisée que la leur ? C'est ce qu'avance certains médias. Il faut dire que la mobilisation pour la libération d'Ingrid Betancourt a été plus grande que pour n'importe quel autre otage. On a très souvent vu sa mère, sa soeur, ses enfants et son mari dans les médias. Nicolas Sarkozy et Hugo Chavez font partie des chefs d'États qui se sont mobilisés pour elle.

L'hebdomadaire français Marianne dévoilait dans son édition du 7 au 13 mars que l'ex-otage tentait de vendre son histoire près d'un million d'euros. Le magazine affirmait également qu'elle avait dénoncé une organisation française, qui s'était créée durant sa captivité pour militer pour sa libération, d'avoir utiliser son nom. Elle a donc créé sa propre fondation, sur laquelle elle reste plutôt vague.

Alors ange ou démon Ingrid Betancourt ? Ou, comme le titrait plus vulgairement le Marianne, Ingrid Betancourt, sainte ou garce ? L'avenir nous le dira ... si Ingrid Betancourt accepte de s'exprimer sur ces questions controversées.

Anaïs CHABOT

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